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Tai-chi

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En résumé

Le Tai-chi est considéré comme une forme de méditation et de thérapie corporelle. Cette technique consiste en des mouvements lents et spécifiques permettant un recentrage sur soi-même. Plusieurs études scientifiques prouvent les bienfaits du Tai-chi sur les survivantes d’un cancer. La pratique régulière de cette technique diminue les rechutes et prolongerai la vie des adeptes de ce sport de 5 ans.


Description plus élaborée

Introduction | Les styles | La pratique | Intérêt médical

Introduction

Le tai-chi-chuan ou tai chi ou taiji quan est, selon comment il est pratiqué, à la fois une gymnastique de santé, un art martial chinois, dit « interne » (neijia), d’inspiration taoïste, et une voie spirituelle.

Les sinogrammes du tai-chi-chuan sont composés des éléments taiji (太极 / 太極, « faîte suprême »), et quan (拳, « poing, boxe ») et traduits littéralement par « boxe du faîte suprême », ou « boxe avec l’ombre », car l’observateur a l’impression que le pratiquant lutte contre une ombre. Une autre traduction courante est « la boxe de l’éternelle jeunesse », le faîte suprême pouvant être traduit moins littéralement par « immortalité » ; but suprême de l’alchimie taoïste, où l’homme est un intermédiaire entre Ciel et Terre.

L’objectif du tai-chi est d’affiner son énergie vitale (le chi) et ainsi « d’ouvrir sa conscience à une dimension supérieure ».

Les mouvements ont à la fois une application martiale (esquives, parades, frappes, saisies…) et énergétique. Ils auraient été créés et développés par des guerriers taoïstes ou des moines médecins. Le tai-chi-chuan se pratique à mains nues mais est associé à des arts utilisant des armes (éventail, épée, sabre, lance…).

Les styles

Les écoles classiques sont :

  • Chen, de Chen Wangting (1600-1680)
  • Yang, de Yang Luchan (1799-1872)
  • Wǔ/Hao, de Wu Yu-hsiang (1812-1880)
  • Wú, de Wu Ch’uan-yu (1834-1902)
  • Sun, de Sun Lu Tang (1861-1932)
Style Chen

Développé par Chen Wangting au XVIIe siècle, le style Chen (陈式 / 陳式, yángshì) connut une évolution avec Chen Changxing (1771-1853), puis se diversifia en une multitude de formes. Chen Fake (1887-1957), représentant officiel du style familial à la 17e génération, encourageait particulièrement ses élèves à enrichir et améliorer le style par l’apport d’autres formes comme le tanglang quan, le hsing hi, le tongbei quan ou le bagua.

Style Yang

Le style Yang (杨式 / 楊式, yángshì) est devenu le plus populaire en Occident. Son créateur Yang Luchan (1799-1872) apprit d’abord le tai-chi-chuan Chen dans le village de Chenjiagou, auprès de Chen Changxing. Selon la légende, il modifia le style pour le rendre accessible au plus grand nombre. Il enseigna son style dans la ville de Yongnian, province du Hebei et le transmit à ses fils :

  • Yang Banhou (1837-1892) ;
  • Yang Jianhou (1839-1917) qui transmit son art entre autres à son fils Yang Chengfu (1883-1935) dont le fils Yang Sau Chung perpétua à son tour le style.

Yang Chengfu diffusa le style et institua la pratique lente et relâchée qui caractérise le style Yang. Ainsi, dans la forme de Yang Chengfu, les fajing (force souple, jing, qu’on oppose à la force musculaire, li) et les sauts sont supprimés, les prises d’appui violentes et les mouvements difficiles sont simplifiés ou remplacés. Au fils des enseignants successifs, la forme de Yang Luchan subit de nombreuses modifications et emprunts à d’autres styles. Le dernier élève connu de Yang Chengfu se nomme Fu Zhongwen et a été filmé. Les écoles issues du tai-chi-chuan Yang sont très nombreuses et proposent un style personnalisé.

Style Wu

Le style Wu provient du travail de Wu Quanyu (1832-1902), militaire mandchou qui étudia avec Yang Luchan et son fils Yang Banhou. Pendant un temps les familles Yang et Wu furent liées et leurs pratiques non distinguées. C’est après l’installation de Wu Jianquan (1870-1942) — fils de Quanyu — à Shanghaï en 1928 que le style Wu se mit à apparaître en tant que tel. En 1935 fut officiellement fondée l’association de Taiji de Jianquan à Shanghaï. Le dernier grand maître reconnu de ce style fut Ma Yueliang, gendre de Wu Jianquan.

Autres styles
  • Tai-chi Li Ruidong (李瑞东) ou wuxingchui quan (五星捶式太極拳), nommé style du pilon des cinq étoiles ; a été créé par Li Ruidong (1851-1917), disciple de Dong Haishuan (inventeur du bagua), à partir de la forme de Wang Lanting. Il conserve un style Chen et propose cinq manières de faire surgir la force jing.
  • Xingyi quan (形意拳), parfois écrit hsing hi, synthèse entre le tai-chi Yang et le tongbei quan, nommé style du singe aux longs bras.
  • Tai-chi Li (李氏太極拳) ou taiji ying-yang, de Li Ho Hsieh et Li Kam Chan, un style qui remonte à une époque très lointaine.
  • Dongyue (东岳), développé par Men Hui Feng et son épouse pour les célébrations chinoises de l’an 2000.
  • Tai-chi Wudang Zhao Bao (趙堡忽靈架), développé semble-t-il par Jiang Fa (1547-1655) et nommé d’après la ville de Zhao Bao Zhen. Il rencontre un succès grandissant en Chine.
  • Le Tai-chi style wudang a été développé par Cheng Tin hung au milieu du XXe siècle. Il est notamment diffusé à Hong-Kong et en Europe.

Formes associées à d’autres styles internes :

  • Baguazhang (八卦掌), littéralement « paume des huit trigrammes », encore nommé taijiquan du cercle ou des huit transformations ;
  • Tai-chi de la secte Chan ;
  • Tai-chi de Shaolin ;
  • Tai-chi de Wudangshan (武当山式太極拳), taijiquan du mont Wudang, qui se décline en tai-chi du singe craintif et du dragon ;
  • Tai-chi qigong, à finalités médicinales ;
  • Tai-chi Mulan ou Mulan quan (木兰拳 / 木蘭拳), création très récente inspirée du nom de la princesse guerrière chinoise Hua Mulan. Créé par madame Ying Mei Feng à partir du huajia quan et du qigong, il a été reconnu comme 130e art martial chinois en 1988 par la fédération chinoise de wushu. Il se caractérise par une pratique essentiellement esthétique à destination des femmes, qui donne l’occasion de nombreux concours, avec éventails, épées, sabres, cerceaux ou poignards.

Les tai-chi associés à des styles « externes » :

  • Tanglang quan

La pratique

Séance d’entraînement

En dehors de l’apprentissage des mouvements, postures et respirations, la pratique du tai-chi comprend des exercices d’assouplissement et de relâchement des muscles et des articulations, destinés à favoriser la circulation du qi et appelés daoyin fa (導引法) ; littéralement technique (fa) pour entretenir (yin) la voie (dao).

Il existe également des exercices nommés yiyin fa (一引法), qui consistent en des mouvements visant à développer la sensation de coordination entre les jambes, le bassin, la colonne vertébrale et les bras qui donnent au tai-chi-chuan son efficacité martiale.

L’enchaînement proprement dit de la forme se nomme taolu (套路), encore nommé gongjia (功家) ; perfectionnement du style. Il peut être pratiqué à trois vitesses ; une fois à vitesse normale pour corriger les mouvements, une seconde fois un peu plus rapidement pour habituer le corps à l’unité dynamique du début à la fin, et une troisième fois lentement, comme une phase méditative, pour travailler la circulation du qi.

Les exercices à deux se nomment : tuishou (推手), qui consiste à apprendre à sentir la force et les mouvements d’autrui en poussant puis absorbant, avec les mains comme point de contact ; et sanshou (散手), forme de combat libre qui met en application les mouvements du tai-chi-chuan.

Baduanjin

Les baduanjin (八段錦), huit pièces de brocart, sont une série d’exercices de qigong préparant le corps à la pratique du tai-chi-chuan. Le but est d’ouvrir les trois portes (三关, sānguān), c’est-à-dire dénouer les épaules, la taille et les hanches afin de faciliter la circulation du qi. Popularisés par le général Yue Fei au XIIe siècle pour entretenir ses troupes, ils évoquent le brocart, longue étoffe de soie brodée portée par les nobles, et symbole de bonne santé. Ils enchaînent huit mouvements aux noms évocateurs : soutenir le ciel par les mains, bander l’arc et viser l’aigle, séparer le ciel et la terre, la chouette regarde vers l’arrière, l’ours se balance, toucher les pieds des deux mains, serrer les poings, ébranler la colonne de jade. Les premières traces écrites de ces exercices peuvent se retrouver dans des textes de l’époque Song, le Dao Shu (道枢) et le Yijian Zhi (夷堅志).

Grand enchaînement

Le grand enchaînement ou « forme longue » se compose de 80 à 108 mouvements (selon la façon de les décompter des différentes écoles) qui simulent un combat contre un adversaire imaginaire. Il s’exécute très lentement.

La respiration est abdominale, la tête est droite, dans le prolongement du tronc, comme si elle était maintenue vers le haut par un fil. Toutefois, en fonction des styles, le tronc peut être penché (snake style Ip Tai Tak disciple de Yang Sau Chung). Le travail des pivots à ce titre est essentiel.
La pointe de la langue est placée contre les dents supérieures afin de permettre la circulation de l’énergie intérieure (qi) en soi.

Tuishou

Le tuishou (推手), main poussante, sont des exercices qu’on exécute à deux. Le but est d’apprendre à écouter le partenaire, ce qui permet d’esquiver, dévier et contrôler une force qui est exercée contre soi. Il existe des compétitions internationales de tuishou.

Sanshou

Le sanshou (散手), esquiver les mains, est un enchaînement qui se pratique à deux dans un jeu continu d’attaques et de défenses feintes.

Intérêt médical

Le tai-chi-chuan a été testé et s’avère efficace sur les symptômes de plusieurs maladies. C’est le cas pour la fibromyalgie (voir l’étude parue dans le The new England Journal Of Medecine), pour la polyarthrite rhumatoïde (voir « Tai Chi improves pain and functional status in adults with rheumatoid arthritis: results of a pilot single-blinded randomized controlled trial », Med Sport Sci, 2008) et l’arthrose du genou (voir l’étude Tai Chi Improves Pain and Functional Status in Adults with Rheumatoid Arthritis: Results of a Pilot Single-Blinded Randomized Controlled Trial), ainsi que dans la maladie de Parkinson (voir « Tai Chi and Postural Stability in Patients with Parkinson’s Disease », N Engl J Med 2012). Il est également associé à la longévité. Le pratiquant de Bagua Zhang et de Taji Quan nommé Lu Zijian a vécu jusqu’à 118 ans et a pratiqué jusqu’à l’âge de 116 ans. D’autres pratiquants de cet art sont très âgés, parfois centenaires, comme Li Zi Ming et Wu tunan.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Tai-chi-chuan de Wikipédia en français (auteurs)


Cette téchnique/méthode peut convenir (liste non exhaustive) dans les cas suivants :


  1. Trouble du sommeil Trouble du sommeil    

  2. Renforçer les défenses immunitaires Renforçer les défenses immunitaires    

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  4. Maladie chronique Maladie chronique    

  5. Insomnie Insomnie    

  6. Fibromyalgie Fibromyalgie    

  7. Parkinson Parkinson    

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