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Comment soigner les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)

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Vous avez une phobie de la saleté, vous vous lavez plus de 10 fois par jour vos mains alors que vous n’effectuez pas un métier qui le requiert (alimentation, médecine, …), vous ne supportez pas qu’une porte reste ouverte et vous ne pouvez pas résister au besoin de la fermer, …? Voilà des signes qui indiquent que vous avez peut-être un TOC. Les troubles obsessionnels compulsifs consistent en des idées obsédantes (obsessions), tel que phobies (par exemple, une crainte excessive d’être souillé ou contaminé)) et/ou des actes répétitifs (compulsions). Les compulsions peuvent être rites conjuratoires, pensées magiques, actes que le sujet sait dans la plupart des cas absurdes mais auxquels il ne parvient pas à résister. Les compulsions peuvent avoir l’effet de soulager l’anxiété ou de relâcher la tension1. Ce sont souvent des exacerbations d’actes normaux (par exemple, des lavages longs et très fréquemment renouvelés, vérifier constamment que la porte est bien fermée).

La bonne nouvelle c’est que le TOC est parfois associé à une intelligence supérieure à la moyenne.
Dans la vie quotidienne, ce n’est pas toujours facile de vivre avec un TOC. Il existe différentes possibilités pour remédier à un ou des TOCs. Voici une liste des possibilités:

  • A titre préventif, le sport et/ou les relations sexuelles peuvent apporter un effet apaisant, de même les occupations constructives telles que la concentration sur le travail ou des loisirs motivants, laissent moins de temps pour les comportements obsessionnels.
  • Des anomalies biochimiques, notamment un déséquilibre de la sérotonine et de la dopamine, pourraient contribuer aux TOC. Des études ont démontré un niveau anormal de l’activité de la dopamine et de la sérotonine dans le cerveau des individus présentant un TOC. Pour pallier à cela, certains médicaments peuvent aider (consulter un médecin pour cela).
  • Psychothérapie cognitivo-comportementale : elle repose sur l’exposition répétée et contrôlée aux stimuli anxiogènes, permettant ainsi au patient de reconnaître le caractère transitoire de l’anxiété et la non-sédation par son comportement de TOC. Son efficacité a été démontrée par le psychologue clinicien Jonathan S. Abramowitz (voir le journal suivant (en anglais)) mais elle peut être mal tolérée, du fait de l’anxiété générée, obligeant à arrêter la thérapie. Le taux de rechute est faible par rapport au traitement médicamenteux (lire le rapport suivant).
  • La stimulation cérébrale profonde, qui consiste à implanter des électrodes au niveaux des ganglions de la base, a montré des résultats prometteurs pour des patients résistants aux traitements de première intention. Même si ce traitement représente une bonne alternative pour soigner les patients, il est limité aux formes les plus sévères de la maladie du fait de son caractère invasif et du risque d’infection liée à l’opération.
  • La stimulation magnétique transcrânienne (SMT ou TMS pour les anglophones) qui consiste à utiliser le champ magnétique pour modifier l’activité neuronale du sujet montre des résultats encourageants. Le psychiatre Jean-Yves Rotge y a consacré un article (en anglais).
  • La stimulation transcrânienne par courant direct (tDCS) qui consiste à faire passer un très faible courant (l’équivalent d’une pile) au travers du cerveau est également une piste étudiée pour soigner le TOC. Du fait de sa récente redécouverte, peu d’études ont pour l’instant été publiées. Le professeur en neurophysiologie clinique Michael A. Nitsche a publié un article sur le sujet (en anglais).
  • La cure psychanalytique. Un tiers à la moitié des adultes présentant un TOC rapportent que les premiers symptômes sont apparus dans l’enfance. L’utilité de la psychanalyse reste reconnue pour favoriser les importantes transformations de la personnalité nécessaires après les traitements standards (cognitivo-comportemental et/ou psychopharmacologique). Le professeur en psychiatrie de la Harvard Medical School, Michael Andrew Jenike en fait mention dans l’article suivant (en anglais). Considérés comme une expression de la névrose obsessionnelle, les symptômes du TOC traduisent, selon cette approche, un conflit intrapsychique ou une culpabilité interne et ne constituent donc pas une pathologie à part entière.
  • Thérapie stratégique: en particulier l’approche de la thérapie brève de l’École de Palo Alto, voir le cas traité par R. Fisch (livre “Traiter les cas difficiles : Les réussites de la thérapie brève”, Ed. Seuil, 2005.. par Karin Schlanger, le psychiatre Richard Fisch). La méthode -stratégique/systémique/relationnelle/interactive- reste encore pour l’instant marginalisée en France. L’équipe de Nardone avait observé que 79 % des TOCs disparaissaient avec cette approche en quelques mois (« Peur, panique, phobies : un modèle de stratégie brève pour une résolution rapide des problèmes » L’Esprit du Temps (17 novembre 2010).).
  • Traitement de l’angoisse par anxiolytiques. Ils sont peu efficaces dans les TOC et peuvent entraîner une dépendance. Toutefois, les antidépresseurs ISRS peuvent aussi entraîner une dépendance selon une méta-analyse danoise.

Que l’embarras du choix pour se débarrassr d’un TOC.


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