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Sylvothérapie

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Sylvothérapie ou la thérapie par les arbres. Au Japon, on l’appelle le Shinrin-Yoku ou « bain de forêt ». Bien plus que l’étreinte des arbres, cette pratique reconnue par le gouvernement japonais depuis 1982 consiste à méditer en milieu forestier.
Des cures sylvatiques ont depuis longtemps été développée dans certains pays, notamment au XIXe et au début du XXe siècle pour les tuberculeux en forêts tempérées ou nordiques. Des sanatoriums (et leur solarium) et divers types de centres de cures ont été installés dans des environnements forestiers ou en bordure de lac. Certains fonctionnent encore.

Sylvothérapie et ses principes

Le malade peut bénéficier, à certaines saisons et sur certains sites forestiers :

  • d’une grande tranquillité et d’un environnement généralement apaisant. À titre d’illustration, le Forestry and Forest Products Research Institute, au Japon, a publié une étude qui démontre que le sang de personnes ayant marché dans les bois contient un taux de cortisol beaucoup plus bas que celui de personnes ayant couvert la même distance en ville. Or cette hormone est considérée comme une des principales hormone de stress. De plus, les chercheurs ont également mesuré une activité plus faible du lobe préfrontal du cerveau, signe d’un état de relaxation avancé. La tonalité verte de l’environnement semble favoriser la guérison ; Roger Ulrich, qui étudie le comportement humain à l’université A&M du Texas note que les patients guérissent plus vite quand leur chambre donne sur un espace vert : ils ont moins besoin d’analgésiques et souffrent moins de nausées. La présence de grandes plantes vertes semble aussi avoir un effet déstressant, et certaines se sont montrées en laboratoire très efficaces pour adsorber ou décomposer de nombreux polluants urbains ou de l’air intérieur, cf. programme Phyt’air, à titre d’exemple ; mais l’ADEME considère que l’argument « plantes dépolluantes » n’est pas validé scientifiquement, au regard des niveaux de pollution généralement rencontrés dans les habitations et des nouvelles connaissances scientifiques dans le domaine ;
  • d’un air plus pur. En effet, la rosée, les mousses et les lichens fixent rapidement et efficacement les aérosols et particules en suspension dans l’air. Les spores de champignons peuvent cependant être nombreux dans les parties ombreuses et humides riche en matières en décomposition. Quelques-uns peuvent être allergènes.
  • Après l’avènement de l’hygiénisme, notamment inspiré par Pasteur, diverses mesures citées par G. Plaisance ont comparé différents airs et montré que l’air forestier contenait bien moins de microbes que l’air urbain (50 microbes par mètre cube d’air en forêt littorale, contre 1 000 dans le parc Montsouris de paris, 88 000 sur les Champs-Élysées, 575 000 sur les grands boulevards et 4 000 000 dans les grands magasins à Paris selon Georges Plaisance). Georges Plaisance était ancien élève de l’Institut agronomique de Paris, de l’École nationale des eaux et forêts de Nancy et docteur-ingénieur en écologie à la faculté des sciences de Dijon. il a notamment écrit un ouvrage évoquant largement la sylvothérapie, dans lequel il cite des analyses de l’air faites dans différents types d’environnement;
  • d’un microclimat aux courbes de températures plus douces (effet-tampon de la forêt) ;
  • d’un air enrichi en dioxygène natif (trois fois plus de dioxygène produit par la forêt tempérée qu’en prairie (lire « Forêt et santé : Guide pratique de sylvothérapie », Saint-Jean-de-Braye, édition Dangles, 1985)). En été ou en hiver quand le soleil brille et qu’il y a peu de vent, une faible part du dioxygène de l’air forestier peut être converti par les ultraviolets solaires en ozone, notamment dans les forêts de résineux). Ce phénomène est encore amplifié sur le bord de mer ; des prélèvements effectués par l’Université internationale de la mer, montrent à l’analyse moins d’un germe par mètre cube d’air en haute mer, contre 50 000 dans le centre d’une ville comme Paris, grâce aux UV solaires, à l’oxygène natif et aux substances antibiotiques naturellement relarguées par la mer. L’ozone est un gaz agressif pour les yeux et les muqueuses pulmonaires à dose trop élevée, mais elle a aussi des vertus désinfectantes qui jouent peut-être un rôle en sylvothérapie ;
  • d’un air naturellement enrichi en huiles essentielles (ex. : terpènes) et en phytoncides (molécules antibiotiques naturellement sécrétées par les arbres pour se défendre contre leurs pathogènes). Le cèdre en orient, le pin en Europe ou le sapin baumier en Amérique du Nord ont depuis longtemps la réputation d’être bon pour la santé de ceux qui en respirent les effluves.

Par ailleurs, les scientifiques de la Nippon Medical School mènent depuis de années des recherches sur la sylvothérapie. Le Dr Qing Li aurait ainsi démontré d’autres bienfaits sur la santé de simples promenades en forêt : accroissement d’indicateurs de la vitalité, renforcement de l’immunité (lire Li Q, « Effect of forest bathing trips on human immune function », Environ Health Prev Med, vol. 15, no 1,‎ 2010, p. 9-17.), diminution d’indicateurs de stress : anxiété, dépression, colère. La sylvothérapie aurait donc une action préventive sur l’hypertension, la dépression et le cancer.

Cette téchnique/méthode peut convenir (liste non exhaustive) dans les cas suivants :


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  3. Anti-vieillissement Anti-vieillissement    

  4. Concentration Concentration    

  5. Renforçer les défenses immunitaires Renforçer les défenses immunitaires    

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  7. Trouble de Déficit de l\ Trouble de Déficit de l\'Attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)    

  8.